Le 1/11/15 à Torrevieja au sud de l’Espagne , je suis au port et la météo annonce 40 nœuds de vent, Nico est sur Montpellier, je suis seule avec l’Ivresse.

Dans l’après midi l’amarre à l’avant du bateau se déchire, j’en mets une autre, puis j’enlève le Bimini, la tente et la capote de roof. Normalement je suis parée !

Et bien non c’est à 5h du matin que les vents me réveillent avec des sifflements violents, ça claque, le bateau se soulève et je suis tiraillée de l’avant à l’arrière…l’anémomètre grimpe à 44 Nœuds puis 48 et 52 c’est du sérieux, je débranche illico les instruments à cause de la foudre.

Le 1/11/15 à Torrevieja au sud de l’Espagne , je suis au port et la météo annonce 40 noeuds de vent, Nico est sur Montpellier, je suis seule avec l’Ivresse.

Tel un manège, je monte et redescend sur le bateau à moteur d’à côté qui est en travers je suis à quatre pattes pour aller débrancher l’électricité sur le ponton, sous une pluie battante c’est plus drôle.

De 5h à 6h30, je double les amarres j’ajuste les pares battages pour la 4ème fois, je tends les drisses qui retiennent le mat, le frein de bome etc…J’amarre correctement le bateau à moteur d’à côté qui est un danger ! , de l’autre côté le mat du voilier s’entrechoque avec le mien….

C’est au levé du jour à 7h que je constate les dégâts : le panneau solaire à été arraché, je le retrouve sur 1 bateau plus loin, l’annexe est retournée (fusillée) et le moteur trempe dans l’eau, les ficelles du leasy bag ont lâché, l’ancre à tapé plusieurs fois sur le ponton, le bidon d’essence flotte…

Les Marinéros sont débordés, mais viennent m’aider pour enlever l’ancre, sortir le moteur et l’annexe de l’eau puis m’amarrer loin du ponton, il m’annonce qu’ils ont enregistré des pointes à 76 Nœuds…Pfiouuu ça décoiffe ! Sur l’échelle Beaufort cela représente force 12 Ouragan, ils ont pas vu ça depuis 3 ans.

Autour de moi c’est le Chaos, plus d’une trentaine de génois sont coupés en deux, déchirés, des portiques et biminis pliés, les toiles envolées, déchirées, des mâts cassés, sans parler des toitures des restaurants tombées, des arbres déracinés sur les voitures.

Tempête au sud Espagnol

Une solidarité se met naturellement en place, j’aide des Allemands à écoper l’eau à l’intérieur de leur bateau s’était une piscine !

De mon côté plus de peur que de mal et je plains ceux qui ont eu beaucoup de dégâts.

Bon je me dois de tirer des conclusions et me rappeler les 7 règles d’or :

La météo se plante (si si) et il faut envisager une marge supérieure et s’y préparer

  1. Enlever le Génois, capote de roof et bimini, Si la grand voile reste dans le leasybag, ferlez 3 ou 4 bouts par sécurité autour du LB dont un au début et en fin de baume pour empêcher le vent de s’engouffrer et de déchirer le LB. Ne laisser aucune prise au vent.
  2. Les drisses et écoutes doivent être parfaitement étarquées pour leur éviter de battre
  3. Moteur sur sa chaise, Annexe rangée
  4. Doubler toutes les amarres et s’amarrer le plus loin possible du quai
  5. Mettre tous les pares battages
  6. Soigneusement vérifier l’amarrage de ses voisins, l’enfer c’est aussi eux !
  7. Débrancher les instruments
  8. Bonus : Attendre que ça passe !

Bien sur rien ne doit trainer dans le bateau même à quai et tous les hublots doivent être fermés LOL ca parait évident mais même au port on peut avoir des surprises !

Voilà pour l’anecdote et là on se demande « Mais que fait Nico ? » Ben Halloween bien sur !